Depuis plusieurs années, la France métropolitaine enregistre un nombre croissant de cas importés et autochtones de dengue et de chikungunya. Ces maladies sont transmises par les moustiques du genre Aedes, en particulier le moustique tigre Aedes albopictus. Introduit en France métropolitaine en 2004, ce moustique a désormais colonisé 71 départements sur les 96 qui composent le territoire national. La distribution et la densité croissante des populations de moustiques interrogent sur la capacité de nos sociétés à gérer de futures épidémies de maladies vectorielles. Au-delà du risque sanitaire, le moustique tigre affecte le quotidien des habitants et la cohabitation est devenue de plus en plus difficile, réduisant de façon significative leurs activités extérieures.
Aujourd’hui, la lutte contre ce moustique s’organise mais semble toujours insuffisante. Pour anticiper ces risques et améliorer les stratégies de lutte antivectorielle, il est indispensable de faire évoluer les méthodes de surveillance ainsi que les stratégies de prévention et de contrôle des moustiques. Dans ce contexte, cet atelier a pour objectif de fédérer les communautés de scientifiques, les élus locaux, les collectivités territoriales et les acteurs de terrain pour définir ensemble les nouveaux enjeux en matière d’actions concrètes et innovantes à mettre en œuvre pour améliorer les stratégies actuelles de surveillance et de lutte.