La qualité et la disponibilité des données sanitaires et environnementales sont des points clés pour la recherche en santé-environnement. Néanmoins, les secondes – les données relatives au·x territoire·s – présentent des limites, du fait de leurs manques d’historicité, de leurs hétérogénéités et de leurs complexités à être exploitées et/ou reconstituées.
De plus, elles ne sont pas construites pour étudier les effets de l’environnement sur la santé. Or, la connaissance de l’environnement est au cœur des objectifs Préventif, Prédictif et Personnalisé de la médecine de demain (Médecine 5P), et au-delà, concerne l’homme, l’animal et la santé de l’environnement lui-même (One-Health).
Le projet LANDOR propose une reconstruction de l’occupation du sol (OCS) de la France métropolitaine, historique et actuelle, intégrant explicitement les réflexions et besoins liés aux problématiques de santé-environnement, et permettant à la communauté scientifique de s’emparer de ces données.
Le projet s’articule autour d’un tryptique Espace/Temps/Santé :
L’ensemble de ces expertises créera une synergie qui nous permettra d’affiner toutes nos approches pour appréhender les données spatio-temporelles relatives aux lieux de vie, la génération de ces données dans le cadre d’algorithmes de vision spatiale par ordinateur exploitant l’Intelligence Artificielle, et leur utilisation dans les études de santé.
Enseignant-chercheur en géographie au sein du laboratoire Environnement Ville Société, je suis spécialisé en écologie du paysage, une discipline à l’interface entre la géographie et l’écologie. Je travaille plus généralement sur des questions de recherche liées à la géographie de la conservation et aux solutions fondées sur la nature et plus spécifiquement sur la modélisation spatiale des réseaux écologiques des espèces animales.
Épidémiologiste au Département Prévention Cancer Environnement depuis 2020 et rattaché à l’Unité Inserm 1296 Radiations : Défense, santé, environnement, j’ai abordé les questions du lien entre environnement et santé à travers deux disciplines : la géographie et l’épidémiologie.
Pendant ma thèse en épidémiologie et un premier post-doctorat en Suisse, je me suis penchée sur le rôle de l’exposition aux radiations ultraviolettes et aux pesticides dans le développement des cancers pédiatriques. Mes recherches au Centre Léon Bérard me permettent d’approfondir l’étude des effets de l’exposition résidentielle aux pesticides agricoles sur la santé, en s’intéressant cette fois-ci aux tumeurs germinales du testicule, dans le cadre de l’étude cas-témoins TESTIS. Je développe par ailleurs un projet de recherche interventionnelle, SOLSTEEN sur la prévention de l’exposition aux UV en milieu scolaire dans les collèges de la Métropole de Lyon.
Chercheur en géomatique au sein d’une équipe en épidémiologie environnementale au Centre de Lutte Contre le Cancer Léon Bérard, je développe des données, outils et méthodes pour estimer au mieux les expositions individuelles en prenant particulièrement en compte les trajectoires spatiales et temporelle des individus (e.g. suivre les déménagements tout au long de la vie). L’objectif est toujours d’appréhender au mieux le lien entre le territoire, le comportement et la survenue de pathologies (ici les cancers).