Le projet PyroCure

Le cancer du pancréas est en forte augmentation et reste l’un des plus difficiles à soigner, car les traitements actuels sont peu efficaces. Contrairement à d’autres cancers où l’immunothérapie (qui stimule les défenses naturelles du corps) a révolutionné la prise en charge, elle ne fonctionne pas bien contre ce type de tumeur.

Pour mieux comprendre comment réveiller le système immunitaire face au cancer du pancréas, nous explorons un processus particulier de mort des cellules cancéreuses : la pyroptose. Ce mécanisme, récemment découvert, fait exploser littéralement les cellules malades en libérant des signaux d’alerte capables d’activer l’immunité. L’idée est que cette mort « inflammatoire » pourrait aider les cellules de défense (comme les cellules dendritiques et les lymphocytes T) à reconnaître et attaquer la tumeur.

Notre projet vise à créer un modèle innovant de « tumeur sur puce », qui reproduit en laboratoire à la fois l’environnement biologique et mécanique d’une tumeur pancréatique humaine. Dans ce système nous déclencherons la pyroptose grâce à un outil de pointe et observerons en temps réel et dans un environnement 3D, comment le système immunitaire réagit.

À terme, cette recherche pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour réactiver l’immunité et mieux lutter contre le cancer du pancréas.

Les porteuses

Virginie PETRILLI

Virginie Petrilli DR2 CNRS est cheffe d’équipe au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon depuis 2012. Elle anime l’équipe inflammasome et cancer initialement soutenue par le programme ATIP/Avenir. Elle est experte dans le domaine de l’inflammasome et de la pyroptose, et apporte des aspects pluridisciplinaires à la recherche dans ce domaine grâce à ses travaux en collaboration avec le biophysicien Sylvain Monnier (ILM) et la biophysicienne Charlotte Rivière.

Charlotte RIVIÈRE

Charlotte Rivière, professeure de Physique à l’université Claude Bernard Lyon 1, fait partie de l’équipe biophysique de l’institut Lumière Matière (ILM)Elle est également accueillie une partie de son temps au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL), où elle a mis en place une nouvelle plateforme permettant d’aider et d’accompagner les chercheurs souhaitant se tourner vers de nouveaux types de modèles in vitro utilisant la microfabrication et les sytèmes microfluidiques (Plateforme µFab). Elle est aussi co-responsable du parcours de M2 Cancer Bioengineering, au sein du Master Cancer de l’université Lyon 1.

Ses recherches sont centrées sur des projets pluridisciplinaires permettant d’analyser les cellules grâce aux outils issus de la physique et de mieux comprendre le rôle de la mécanique dans la progression tumorale. Elle développe notamment des microsystèmes pour analyser le comportement cellulaire dans des environnements contrôlés, modélisant le microenvironnement tumoral.

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