Le congrès « Santé en 2050 », organisé par l’association The Shifters et le cercle thématique santé, a réuni professionnels de santé et chercheurs autour des risques sanitaires du changement climatique et de la nécessaire adaptation des pratiques professionnelles en santé. Membre du comité scientifique, Marie-Thérèse Charreyre revient sur les enjeux de cet événement et son engagement dans cette réflexion collective.
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Via Olivier Hamant, qui a proposé mon nom au Comité d’organisation du congrès ; ce Comité m’a alors sollicitée pour intégrer le Comité Scientifique.
L’objectif du Cercle Thématique « Santé » des Shifters (qui organise le congrès) est double: mettre en avant des actions visant à atténuer le changement climatique (par exemple, à l’hôpital, en remplaçant tel gaz anesthésiant, fortement émetteur de GES, par de l’hypnose thérapeutique) et des actions visant à s’adapter au changement climatique (par exemple, mettre en place un diagnostic pour déterminer les points de fragilité d’un hôpital se trouvant en zone inondable – cas de 1 hôpital sur 9, en Europe).
C’est dans ce cadre que le CS (Comité Scientifique) avait mission de construire le programme de cette Journée. De plus, ces actions doivent être en lien avec un projet de recherche afin d’être évaluées scientifiquement. Enfin, chaque année, un fil conducteur différent est choisi pour la Journée ; j’ai proposé pour 2025, le fil conducteur « cancer », qui a été retenu.
Concernant les communications orales (1h en début d’après-midi, dans 2 salles en parallèle), nous avons reçu environ 60 résumés ; le CS en a sélectionné 12 sur la qualité scientifique, le lien avec les objectifs décrits au point précédent et le fait que le projet avait déjà des résultats validés (les projets en cours n’ont pas été retenus). Pour la plupart des résumés non sélectionnés pour une communication orale, il a été proposé une présentation sous forme de Poster.
Dans un 1er temps, le CS a défini les thèmes de possibles tables-rondes de la Journée en cherchant en parallèle de potentiels intervenants. Finalement, au vu des retours, 3 ont été retenues, dont la table-ronde sur les interventions non-médicamenteuses pour laquelle j’avais contacté 2 intervenantes ; 2 autres intervenantes avaient été contactées par d’autres membres du CS.
Nous avons ensuite cherché un animateur pour cette table-ronde, en l’occurrence le Président de la Société Savante des INM (interventions non-médicamenteuses).
Les INM sont des soins de santé qui ne font pas appel à des médicaments ; cela recouvre des interventions corporelles (soins esthétiques, thérapie psycho-corporelle, réflexologie plantaire, palmaire et auriculaire, programme d’activités physiques adaptées,…), des interventions psycho-sociales (musico-thérapie, psycho-thérapie, art-thérapie, casque de réalité virtuelle, hypnose thérapeutique, médiation animale…) et des interventions nutritionnelles (conseils diététiques, ateliers culinaires,…). Les INM ont pour objectif de prévenir, soigner, guérir, accompagner.
Dans le projet BIOQUALIM, les ateliers culinaires réalisés pour des petits groupes de patients en post-traitement de cancer, afin de leur redonner envie de cuisiner, de leur faire découvrir différentes espèces d’épeautres (dans 8 recettes salées ou sucrées) qui leur permettront de davantage végétaliser leur alimentation, de leur redonner confiance en leurs capacités culinaires grâce à une animation en pair-aidance (par d’anciens patients), font partie des INM.